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Auteur/autrice : admin

RAPHAËL DESROSES : IL N’A MANQUÉ QU’UNE MONTÉE

Fos Provence Basket a eu l’honneur de voir évoluer Raphaël Desroses lors de ses deux dernières saisons en professionnel, entre 2015 et 2017. Ancien capitaine du Limoges CSP, l’ailier a ainsi apporté toute son expérience, sa rage de vaincre en plus d’être un joueur de basket complet, avec une spécialité sur le tir à 3 points, un domaine dans lequel il a excellé pendant deux ans (43.1% de réussite en 2016-2017, son record en carrière). A 40 ans, cet amoureux du jeu n’a pas encore réussi à raccrocher puisqu’il évolue désormais à Vanves, en Nationale 1. La suite dans cet entretien !

Raphaël, que deviens-tu ?

Je suis toujours au Stade de Vanves, le club que j’ai rejoint quand j’ai quitté Fos-sur-Mer. Je suis toujours sur la transition vers ma reconversion dans les médias en tant que consultant basket, comme j’ai pu le faire depuis plusieurs années, notamment avec RMC. J’aimerais bien aussi devenir coach à terme, donc je continue à développer tout ça. Le fait d’être monté en N1 avec Vanves a repoussé ma « date limite » de joueur de haut-niveau, donc je profite aussi de cette saison en N1. J’essaie d’aider à stabiliser le club dans cette division, pour en faire pourquoi pas un club à vocation plutôt formatrice en Île de France, vu la concurrence avec les autres clubs.

Quel est ton meilleur souvenir chez les BYERS ?

Je n’arrive pas vraiment à en sortir un du lot. A vrai dire, j’ai plus un plus grand regret qu’un plus grand souvenir. On a passé deux bonnes saisons, on avait réalisé ce qui était à l’époque les meilleurs résultats du club, qui ont été surpassés depuis. Mais on avait fini deux fois deuxièmes, et plutôt qu’un bon moment, ce qui m’a vraiment marqué, c’est la défaite lors de la première année sur la belle en demi-finale des playoffs face au Portel. Si on avait réussi à accéder à cette finale, on aurait été les favoris, ce qui était déjà un peu le cas sur ces playoffs. On menait 1-0, on perd de peu là-bas, et il y a eu cette fin de match crève-cœur à la maison et cette équipe du Portel qui vient arracher sa place en finale chez nous. Ça a été un grand déchirement, je me rappelle encore des visages des joueurs dans le vestiaire, c’est quelque chose qui marque…

Qu’est ce qui t’as le plus marqué au sein de ton passage à Fos Provence Basket ? Qu’est ce qui fait la singularité de ce club ?

J’ai envie de parler de Rémi (Giuitta). C’est un peu l’image de ce club. Ce qui m’a marqué, c’est ce côté petit Poucet à la base, ce petit club que je vois grandir, car je regarde toujours ce qui s’y fait. Un peu à l’image de Nanterre, on a vu un club familial gravir tous les échelons avec une personne qui reste à la tête pendant des années pour le faire monter des divisions nationales jusqu’à la Pro A, même si le club n’a pas encore réussi à se pérenniser en Jeep Elite. Je leur souhaite de réussir dans le futur, et pourquoi pas être un jour européen. Est- ce que ce sera à Fos-sur-Mer ou avec une éventuelle union avec Marseille, je ne sais pas. Mais en tout cas, c’est vrai qu’un club du sud et particulièrement la région marseillaise, mérite de réussir au plus haut-niveau. Et s’il y en a bien un qui peut le faire, pour moi c’est Fos Provence Basket.

Gardes-tu des contacts avec des joueurs ou membres du staff de ton époque ?

J’ai envie de dire pas suffisamment, même si je suis toujours tout ce qui s’y fait. Je n’appelle pas assez les gens auxquels je pense, de manière générale, ce n’est pas propre au basket ou aux gens de Fos. Il n’y a pas si longtemps, j’avais dit à Mam (Dia) qu’il fallait qu’on s’appelle. Et puis j’ai repoussé, pourtant ce n’est pas faute d’y penser, que ce soit à lui ou d’autres anciens coéquipiers. Je garde quand même des contacts avec le club et des joueurs qui sont encore là-bas. Ça se fait à travers les réseaux aussi aujourd’hui, Instagram etc etc… Je suis toujours ce que fait Bodian (Massa) par exemple. Il a commencé à devenir pro les années où j’étais aussi là-bas. Il y a aussi le petit Allan (Dokossi) que j’avais connu sur un camp à Tremblay, que j’avais trouvé super intéressant et qui est en train de franchir de vrais caps. Il y a aussi Jean-Michel Mipoka, qui est quelqu’un que j’apprécie, avec qui j’ai joué à Limoges. À Travers au moins les réseaux, je suis l’équipe et je reste en contact.

Quel est le coéquipier qui t’as le plus marqué lors de ton passage à Fos-sur-Mer ?

J’ai eu plein de bons coéquipiers et on avait la chance d’être tous proches dans cette équipe. Quand on parle d’un joueur à Fos-sur-Mer, on est obligé de parler de Mam. Un peu comme Rémi, il a connu tous les échelons, de la N2 à la Jeep Elite, et ça c’est beau. Si on était aux États-Unis, on en aurait fait un film ! (Rires). Après « Coach Carter », il y aurait eu « Player Mam » . Ce qu’il a fait, c’est super, et je le félicite pour ça. Ils sont peu à avoir réussi ce genre de choses. Il y a eu son plus grand rival en la matière à Poitiers avec Pierre-Yves Guillard, et il y a Mam. Je sais qu’il continue de gambader à Salon. Pas de chance pour lui, le championnat a été mis en pause. Mais en tout cas il a réussi quelque chose d’exceptionnel.

PREMIER DÉPLACEMENT DE LA SAISON POUR NOS BYERS

Après la victoire en finale de la Leader’s Cup et un succès face à Souffelweyersheim pour leur grand retour en championnat, les BYERS ont l’occasion de poursuivre ce beau parcours du côté de Poitiers ce samedi soir, pour leur premier déplacement de la saison.

Les Poitevins sont en grande difficulté avec déjà trois défaites au compteur. Si l’effectif de Jérôme Navier n’a pas encore donné sa pleine mesure, le talent est bel et bien présent au sein des troupes du PB 86, entre l’ancien toulonnais Akeem Williams, l’ancien fosséen Abdou Mbaye, mais aussi des joueurs comme Christopher McKnight, Laurence Ekperigin, Kevin Mendy ou Sade Aded Hussein.

Tout l’enjeu pour les Fosséens consistera à ne pas laisser son adversaire s’enflammer et prendre confiance. Les Provençaux ont les armes pour dicter leur tempo et se faciliter la tâche avec une bonne entame, comme ç’a souvent été le cas sur les derniers matchs.

Le mot du coach, Rémi Giuitta :

« On va se présenter avec à nouveau beaucoup d’incertitudes pour ce match-là, déjà vis à vis du contexte qui n’a pas changé. Surtout, c’est notre premier déplacement de la saison, en dehors des deux effectués en Leaders Cup, après avoir joué beaucoup de matchs consécutivement à domicile. Il y a toujours une petite appréhension, c’est toujours une petite inconnue. Pour ce qui est de Poitiers, il y a un effectif très intéressant, avec des joueurs rompus aux joutes de la Pro B depuis longtemps, comme Ekperigin, Mendy, Abdou Mbaye, qu’on aura beaucoup de plaisir à retrouver. C’est également un joueur qui a marqué le club par sa personnalité. Ce sera un clin d’œil sympa. On va essayer de faire tous les efforts possibles pour repartir avec une victoire avant ce break de Noël, ce serait une très bonne chose ».

CLÉMENT CAVALLO, UN DÉCOLLAGE CHEZ LES BYERS

Salut Clément. Alors que deviens-tu ?

Je suis en plein dans ma 5e saison à Roanne que j’ai rejoint après le titre de 2016 avec le HTV. Ce même été, j’avais fait une tournée en Chine avec l’Équipe de France A’. Il fallait qu’on monte au bout de trois ans, et on a réussi. J’ai également gagné deux Leader’s Cup, en 2017 et 2019. Après Fos, j’ai fait un an à Demain et trois dans mon club formateur au HTV.

Quel est ton meilleur souvenir chez les BYERS ?

Il y en a plusieurs. Mon premier match, contre St Vallier je crois, et c’était également ma première rencontre en professionnel. Il faut savoir que je suis arrivé comme pigiste d’Hamza Ahamadi pour un mois et qu’ensuite j’ai été prolongé jusqu’à la fin de la saison. C’était ma première année comme pro puisqu’avant je n’avais joué qu’en espoir. Le match également contre Antibes. On perdait et Rémi me balance comme ça dans le 3e quart. On passe de – 7 à +10 et je fais un très bon passage. Antibes, c’est ma ville natale donc de faire un gros match en pro contre cette équipe-là, c’était cool.

En fait, c’est plus un souvenir global parce que c‘était une super équipe d’un point de vue sportif et humain. Pour ma première saison totalement dans un groupe pro, c’était que du bonheur. Sasha (Giffa) et Mam (Dia) m’avaient pris sous leurs ailes. J’étais dans la même chambre qu’Edouard (Choquet). J’avais mon petit rituel avec Philippe Hachet où on mangeait au Casino Cafétéria tous les jours de match. C’est un bon souvenir et c’est ce qui m’a lancé dans le monde professionnel.

Qu’est-ce qui t’as plus marqué au sein de Fos Provence Basket ?

C’est le côté familial. Quand je suis arrivé, je ne connaissais pas grand monde. Les bénévoles, les salariés du club m’ont très bien accueilli. J’avais 20 ans, je sortais d’espoir et ça m’a permis de prendre mes marques. Edouard m’emmenait tous les jours à l’entraînement parce que je n’avais pas le permis. Ce sont des choses qui marquent. J’ai vraiment au beaucoup d’affection et même si je ne suis resté qu’un an, j’ai vraiment de bons souvenirs et à chaque fois que je reviens, je vois les mêmes têtes et ça fait toujours plaisir.

Quel est le joueur qui t’as le plus impressionné lors de ton passage ?

C’est compliqué parce qu’il y a pas mal de très bons joueurs. Mais celui qui m’a le plus marqué, c’était Mam. C’était celui que je connaissais le moins et je ne pensais pas qu’il avait un tel impact sur le club et l’équipe. Il a son jeu, son move, il fait tout le temps la même chose, son jeu poste bas et son tir dans l’axe. Tu as beau savoir qu’il le fait, ça passe toujours. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit un si bon joueur. Edouard aussi parce que c’était celui avec qui je passais le plus de temps. Un gros bosseur avec une une vraie éthique de travail.

LES BYERS EN FORCE CONTRE SOUFFEL

Ce vendredi soir, les BYers retrouvaient la Halle Parsemain, théâtre de leur récente victoire en finale de la Leaders Cup, pour affronter Souffelweyersheim, adversaire déjà battu en quarts de finale de la Leaders Cup il y a un mois.

Comme face à Quimper, c’est le tandem Diggs-Caner-Medley qui s’est distingué pour mettre les « Black&Yellow » sur les bons rails en début de partie. L’intérieur a d’ailleurs inscrit 15 de ses 17 points dans une première mi-temps conclu sur un festival de son coéquipier meneur de jeu dont deux paniers de suite avant le repos (48-31)

Mais comme trop souvent depuis ce début de saison, nos BYERS ont joué avec le feu après la pause. Malgré leur 17 longueurs d’avance, les troupes de Rémi Giuitta ont vu les Alsaciens recoller au score, puis passer devant dans les dernières minutes.

Heureusement, Edouard Choquet veillait au grain et ses deux flèches à trois points ont permis aux Fosséens de garder la main sur cette rencontre. Le panier à mi-distance plein de sang-froid de Jean-Michel Mipoka et le dunk d’Allan Dokossi en contre-attaque ont permis aux BYers de finir le boulot et s’imposer 72-66.

On se retrouve la semaine prochaine à Poitiers pour le dernier match de l’année 2020.

LES BYERS REPRENNENT DU SERVICE EN PRO B

Le chiffre : 10/11

Comme le bilan presque parfait des Fosséens en compétition officielle depuis le début de la saison. Il y a eu ce parcours sans aucune fausse note en Leader’s Cup. Sept victoires en autant de rencontres avec au bout ce titre tant mérité au vu de la domination des troupes de Rémi Giuitta. En Coupe de France, il y a eu ce succès à Chalon, formation de Jeep Elite. Puis un autre en ouverture du championnat face à St Quentin. Et même le seul revers subi contre Nantes aurait pu être évité sans un relâchement coupable en fin de match. Autant dire que nos BYERS sont dans une forme olympique.

Le contexte : Une reprise sans public

Il va falloir malheureusement faire avec pendant quelques semaines. Comme depuis le début de cette nouvelle crise, toutes les rencontres se dérouleront à huis clos. La LNB a défini un calendrier spécial avec seulement deux matches par mois (un à domicile, un à l’extérieur) en décembre et sans doute janvier. Ce choc face à Souffel, retransmis en direct sur LNB TV à partir de 19h15 sera donc le dernier à Parsemain en 2020.

Actualité : Allan Dokossi n’en finit plus de grandir

Il est assurément le phénomène de ce début d’exercice. Pas loin d’être une sensation vu sa progression éclair en l’espace de seulement quelques mois. Totalement insaisissable sur le jeu de transition, son activité des deux côtés du terrain font qu’il est devenu l’un des cadres de cette équipe. En phase finale de la Leader’s Cup, le néo international centrafricain a cumulé des statistiques très flatteuses : 18,3 points, 8,6 rebonds et 3,3 interceptions à 75 % aux tirs (25-33) ! À 21 ans, le jeune Allan a tout l’avenir devant lui et il sera désormais très observé par nos adversaires.

Le mot du coach, Rémi Giuitta :

C’est encore un match-piège par excellence qui se profile face à Souffelweyersheim. Après un long arrêt c’est toujours difficile de recréer de la dynamique et de reprendre du rythme, pour les deux équipes. C’est un peu comme si on redémarrait un nouveau championnat, ce n’est jamais facile de retrouver ce rythme-là et qui plus est, il y a le fait de rejouer un adversaire qu’on a déjà battu. On va être vigilant pour qu’on appréhende ce match correctement, et faire en sorte que l’alerte qu’on avait eue en fin de match nous permette de bien nous remobiliser, parce qu’on respecte beaucoup cette équipe. On sait qu’elle est souvent difficile à manœuvrer et qu’elle ne lâche rien, c’est un peu sa marque de fabrique. À nous de refaire les efforts comme en Leader’s Cup alors qu’on était diminués et faire en sorte de relancer la machine, tourner la page de la Leader’s Cup. Ça, je pense que c’est fait dans la tête de tout le monde. Ç’a été une super aventure, on met ça de côté, maintenant place au championnat. C’est presque une nouvelle saison qui démarre pour nous, et on espère bien redémarrer pied au plancher, voilà comment on va aborder ce match.

Flashback : Les BYERS croquent Souffel en Leader’s Cup

Comme expliqué un peu plus haut, la dernière opposition entre ces deux formations remontent à seulement trois semaines. Quand la majorité des équipes de Pro B attendaient impatiemment cette reprise, Provençaux et Alsaciens croisaient le fer en quart de finale de la Leader’s Cup. Un match quasiment à sens unique puisqu’il y avait 23 points d’écart à huit minutes de la fin. On pardonnera à nos BYERS d’avoir laissé revenir l’adversaire à cinq longueurs. Une rencontre où Allan Dokossi a régné avec 20 points, 12 rebonds et 31 d’évaluation.

MO HACHAD, HALL OF FAMER DES BYERS

Quand on parle de Mohamed Hachad, le rapprochement est immédiatement fait avec les BYERS. L’arrière, qui a joué pendant cinq saisons sous les ordres de Rémi Giuitta, fait partie des joueurs emblématiques de Fos Provence Basket. International marocain , « Magic Mo » a fait lever Parsemain plus d’une fois, notamment grâce à ses nombreux paniers décisifs. Désormais retraité, Mo nous raconte sa nouvelle vie ainsi que ses meilleurs moments sous le maillot « Black and Yellow ».

Salut Mo. Alors que deviens-tu ?

J’ai décidé de prendre ma retraite sportive. Mais j’ai eu la chance de pouvoir continuer l’aventure avec Fos sur un contexte en rapport avec ma formation dans le management du sport et la gouvernance sportive. Je suis particulièrement impliqué dans le domaine social des clubs sportifs. Élaborer et développer des actions sociales pour Fos Provence Basket. Ce sont des choses qui me tiennent à coeur puisque le sport peut être vecteur d’insertion sociale, d’inclusion, et de cohésion. Le basket m’a beaucoup donné et j’essaie de véhiculer ces même valeurs à travers les actions que je mènent. C’est cohérent avec ce que véhicule le club et c’est pour ça qu’on a établi cette collaboration.

Quel est ton meilleur souvenir chez les BYERS ?

C’est le buzzer beater contre Dijon lors de ma première année à Fos en 2010. Beaucoup me disent que c’est celui contre Antibes à Marseille. Mais pour moi, ce sont des sentiments personnels. Contre Dijon qui était premier, il y a eu un vrai hold-up et Rémi avait dessiné un système pour que je cherche une faute. Deux joueurs m’ont fermé la pénétration et aucune possibilité de faire donc j’ai tiré dans le corner et c’est rentré.

Qu’est-ce qui t’as le plus marqué au sein de Fos Provence Basket ?

Le fonctionnement et la philosophie du club sont intéressantes. Ça reste un petit club mais qui a de grandes ambitions. Fos peut regarder d’autres clubs qui ont des plus gros budgets et structures les yeux dans les yeux. Ils se sont donnés les moyens de monter en Jeep Elite mais en restant un club qui repose sur les mêmes valeurs depuis toutes ces années.

Quel est le joueur qui t’as le plus marqué lors de ton/tes passages ?

Bonne question… (il hésite longuement). Mais je pense Sherman Gay. C’est un peu le mec qui ne paie pas de mines mais qui est super performant, rentable, efficace. C’était un plaisir de jouer avec lui parce qu’il ne piétine pas les autres. Il s’entendait avec tout le monde et à Fos, c’est sans doute celui qui m’a le plus impressionné.

Qu’as-tu pensé de ce formidable parcours en Leader’s Cup ?

Je suis évidemment très content pour le club, pour ce groupe. Ça fait un titre et un titre surtout dans un contexte particulier. Tout l’honneur revient aux joueurs, au staff, au bureau et à toutes les personnes qui ont contribué à cette victoire. C’est très inspirant de voir les joueurs s’être donné autant avec courage et implication même s’ils n’étaient que six. C’est une belle histoire. Il faut montrer beaucoup d’abnégation dans ces moments là. C’est une victoire historique puisqu’il y a eu le contexte, la manière. J’ai été impressionné par l’engagement de tous.

NIK CANER-MEDLEY : « TOUT LE MONDE A CONFIANCE L’UN ENVERS L’AUTRE »

Bravo Nik pour cette victoire. Dans quel état d’esprit avez-vous abordé cette finale au regard des circonstances ?

Merci ! Nous étions confiants avant la rencontre. Nous avons des gars avec beaucoup d’expérience dans le groupe, que ce soit moi, Jamar, Edouard, Karim et deux jeunes joueurs très talentueux, Bodian et Allan, qui ont bien joué, ont travaillé dur et ont gagné beaucoup d’expérience. Donc nous nous sentions plutôt confiants. Ça s’est vu sur le match.

Comment avez-vous tourné un tel handicap avec tant d’absents en un avantage pour dominer ainsi Nancy et Quimper ?

Ce n’est jamais facile d’avoir autant d’absents, des joueurs importants, des titulaires, des leaders du groupe. Le seul avantage, c’est de pouvoir avoir du rythme ensemble, avec les gars avec qui tu passes 35 minutes sur le terrain. Le plus important, c’est de gérer son énergie. S’assurer d’avoir la condition pour jouer autant, mais je pense que nous étions préparés pour ça. Même pendant le confinement, nous avons continué à travailler durement. Je pense que ça nous a beaucoup aidé pour nous préparer à ça. Nous avons effectivement battu de belles équipes, donc nous savions que nous devions être dans notre meilleure forme physique.

Tu as particulièrement brillé sur la finale et la demi-finale. L’enchaînement des matchs a-t-il aidé dans cette montée en puissance ?

Oui, je n’ai joué qu’un match de saison régulière et j’ai été blessé pendant six semaines après un choc genou contre genou qui a touché un de mes ligaments. Ça m’a éloigné des terrains pendant six semaines. Et quand je suis revenu, je n’étais pas encore vraiment en grande forme et physiquement, je n’étais pas encore prêt. Je n’avais que quelques entraînements dans les jambes. Je me suis jeté à l’eau pour reprendre ce rythme qu’on ne peut pas vraiment retrouver à l’entraînement. J’ai pu mieux revenir grâce aux entraînements, avec plus de 5 contre 5, et d’enchaîner les matchs, c’est clair que ça aide aussi. Quand tu as trois matchs en une semaine, c’est ce que je préfère. Ça te maintient en forme. Je me suis bien senti, et mentalement aussi, ce qui aide quand tu veux jouer ton meilleur basket.

On a vu un véritable esprit d’équipe des deux côtés du parquet lors de la finale, et l’expérience de Jamar et toi notamment pour tuer le match en début de quatrième quart-temps. Cela a-t-il été la clé du match ?

Le fait de jouer ensemble, d’être avec les mêmes gars sur de longues périodes sur le parquet pendant plusieurs matchs, le ballon bouge, tout le monde a confiance l’un envers l’autre, et on a des gars qui vont mettre leurs tirs s’ils sont ouverts. Il nous faut jouer du bon basket, faire bouger le ballon, jouer notre attaque, suivre le plan de jeu. Ça a été la clé du match en effet.

Comme pour Jamar, un mot sur Allan « mini-Giannis » Dokossi, la révélation de la compétition ?

Un des trucs qui m’impressionne le plus chez lui, c’est son attitude. On peut voir que c’est un gars qui veut vraiment progresser. Il travaille sur son jeu, il a une super approche et quand tu as du talent, que tu travailles dur, et que tu veux progresser, de bonnes choses arrivent par la suite en général. C’est ce qu’on a vu sur ses derniers matchs et même depuis le début de saison, son travail être récompensé. C’est aussi grâce au travail du staff, autour de lui, le programme de développement qui lui est proposé, et donc aussi son éthique de travail. Il veut être meilleur et il est sur le bon chemin.

LA BYERS FAMILY, BIEN PLUS QU’UN SLOGAN

Ces dix derniers jours ont été riches pour Fos Provence Basket. À tous les niveaux. Presque comme un immense bol d’air frais vu le contexte. Évidemment, comment ne pas revenir sur l’actualité sportive qui a été la plus marquante. Sept rencontres, sept victoires et ce titre arraché en finale de la Leader’s Cup face aux Béliers de Quimper. Le tout avec un effectif décimé. Sept joueurs professionnels alignés en demi-finale, seulement six pour l’ultime marche.

Jaraun Burrows, Lucas Hergott et Sullivan Hernandez blessés, Kevin McClain et Jean-Michel Mipoka positifs au Covid-19, la bande à Rémi Giuitta a enchaîné les performances bluffantes sur son parquet de la Halle Parsemain.

Au club, le terme de BYERS Family est devenu, au fil des ans, un véritable label. Un socle basé sur les valeurs de partage, de famille, de convivialité. Une nouvelle fois, cette finale en a été la parfaite démonstration avec différents hommages. Tout d’abord avec le maillot de chaque absent placé sur le banc. « On a eu une pensée pour eux, c’est pour ça qu’on a eu cette initiative. À la fin, on est quand même un groupe de onze joueurs », insiste Edouard Choquet.

De même lors de la remise du trophée où leurs maillots étaient portés ou mis en avant. Notre capitaine est d’ailleurs allé plus loin en portant le surmaillot de Lucas Hergott pendant l’échauffement. Pour rappel, notre BYER avait dû brutalement mettre un terme à sa saison suite à une rupture d’un ligament croisé antérieur survenue fin septembre. Un geste souligné dans les médias.

On nous répète souvent qu’un passage dans ce club si atypique est toujours un moment particulier dans une carrière. De Mohamed Hachad à Pierre Pelos en passant par Raphael Desroses, J-B Maille ou encore le légendaire Mamadou Dia, tous ont profité de cette finale pour soutenir nos BYERS dans cette dernière étape.

Si l’on devait avoir un seul regret, c’est de ne pas avoir pu partager ce moment en direct avec nos supporters, nos abonnés, nos bénévoles, nos partenaires. Dans cette période particulière, il était de notre devoir d’impliquer toutes ces parties prenantes si importantes dans la vie de Fos Provence Basket. Les réseaux sociaux, les formats numériques ont ainsi été privilégiés afin de faire profiter à chacun de l’expérience inoubliable de cette Leader’s Cup.

Avec ce huis-clos qui est désormais une norme partout dans l’Hexagone et même en Europe, nous devions nous réinventer. Devant cet état de fait, nos équipes se sont transformés en livreurs à domicile le temps d’une journée afin d’offrir à nos partenaires des conditions de match semblables à celles qu’ils peuvent connaître à Parsemain. En plus d’un coffret de sucreries, tous ont eu droit à un petit mot de notre président Jean-Pierre Barnès.

Nous tenons à remercier tous ceux qui ont suivis ce parcours et qui nous ont fait part de leur soutien. De très nombreux messages ont été adressés aux joueurs et ces derniers ont été particulièrement touchés par cette attention.

On espère pouvoir tous vous retrouver très bientôt pour la suite de cette saison qui s’annonce des plus excitantes. Avec en ligne de mire cette remontée en Jeep Elite.