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Entretien avec le capitaine des BYers, natif de Limoges, avant la confrontation face au CSP ce mardi au Palais des Sports de Marseille (20h).

A la veille du choc entre Fos Provence Basket et le CSP Limoges, Edouard Choquet fait le point sur cette saison, ce rendez-vous toujours particulier pour lui face à son autre club de cœur, et nous replonge dans une confrontation historique entre les deux clubs datant d’il y a plus de dix ans.  

L’occasion de monter tout doucement en régime en attendant le coup d’envoi du match ce mardi à 20h dans un Palais des Sports de Marseille qui s’annonce bien garni !  

Edouard, comment te sens-tu dans ta 9e année à Fos-sur-Mer, avec une 9e étoile au dos de ton maillot ? 

Je dirais que la saison est à la fois compliquée mais aussi passionnante. Collectivement, on se bat toujours pour le maintien. Ce sont des saisons qui sont toujours compliquées quand tu luttes pour ne pas descendre, quand on la compare à la saison dernière où on se battait pour décrocher un titre. Là, c’est complètement différent. Evidemment, à titre individuel aussi c’est un peu compliqué puisque j’ai moins de temps de jeu et un rôle moins important au sein de l’équipe, ce qui fait que c’est un peu plus difficile que les autres saisons.  

C’est la deuxième fois que Fos Provence Basket joue en première division. Est-ce que tu trouves que l’équipe et le club sont mieux armés pour cette deuxième aventure dans l’élite ?  

Globalement pour cette deuxième saison en première division, je pense que c’est complètement différent. Déjà, il y a eu beaucoup de changements dans l’équipe au cours de l’année. Au final, l’équipe est presque complètement différente de celle avec laquelle on a commencé en début d’exercice. Ça avait déjà été un peu le cas en Jeep Elite. Et puis l’équipe est tellement différente donc c’est difficile de comparer, même si je pense que sur l’aspect humain notamment, il y a quand même du mieux si on compare à l’équipe de 2018-2019.  

Sur le plan du jeu, est ce que tu trouves que cette équipe est plus en mesure d’aller chercher le maintien ?  

Sur le plan du jeu, depuis l’arrivée des nouveaux joueurs notamment, il y a clairement du mieux. C’est ce qui fait aussi qu’on a toujours bon espoir de se maintenir. Il y a un mois et demi, c’était compliqué, on était derniers. On avait peu de visibilité sur un avenir positif on va dire. Depuis, il y a eu de belles victoires, notamment au Mans ou à Paris et à Marseille contre Dijon, ce qui nous a permis de nous replacer, donc il y a du mieux dans le jeu et dans les résultats. C’est aussi une question d’alchimie, d’intensité et de fraîcheur de la part des nouveaux joueurs qui sont arrivés et qui ont apporté beaucoup à l’équipe.  

L’équipe est sur une bonne dynamique depuis l’arrivée du trio Booker-Stephens-Mockevicius. En quoi ces renforts ont changé la donne ?  

Au-delà de leur talent individuel, parce que je pense qu’ils ont tous les trois beaucoup de qualités qu’ils apportent à l’équipe, il y aussi l’aspect mental et leur fraîcheur sur ce point. Ils sont arrivés à une période où pour nous, ça n’allait pas vraiment bien du point de vue de l’équipe. Finalement, de voir arriver ces renforts, le fait qu’ils aient apporté cette fraîcheur mentale, du fait qu’ils n’ont pas vécu ce début de saison compliqué, ça a boosté le moral des troupes et ça a contribué au fait qu’on a mieux joué ensuite. Ça a été une vraie plus-value pour nous sur cette fin de saison.  

Fos-sur-Mer reçoit Limoges ce mardi. Est-ce que c’est toujours un match que tu coches dans le calendrier du début de saison ?  

C’est vrai que c’est toujours un peu une date que je coche. Après je coche plus la date de mon retour à Limoges que celle du match à domicile, même si c’est vrai que c’est toujours un peu particulier et qu’on va les recevoir cette fois au Palais des Sports de Marseille.  

Comment tu vis aujourd’hui ta passion pour le CSP Limoges ?  

Déjà, il y a le côté familial, qui fait que je rentre souvent à Limoges, enfin quelques fois dans l’année. J’ai un pied à terre là-bas, des amis, de la famille, ce qui fait qu’au-delà du CSP, c’est quand même une ville à laquelle je suis attaché. Mais c’est vrai que malgré tout, le CSP est un club que je suis de près, parce que c’est un club dans lequel j’ai grandi et que j’ai toujours envie de voir évoluer. J’ai toujours de très bons contacts au club, je trouve qu’ils font vraiment une belle saison en plus. Et il y aura toujours ce petit plus « basket » qu’on ne retrouve pas ailleurs.   

As-tu déjà été en contact pour signer là-bas au cours de ta carrière ? Est-ce un regret de ne pas l’avoir fait ?  

J’ai déjà été en contact avec le CSP Limoges en effet, plusieurs fois. Mais à chaque fois ça a capoté, pour diverses raisons. Mais ça aurait pu se faire. Est-ce que c’est un regret, oui et non. Je pense qu’il ne faut jamais avoir de regrets sur une carrière. Parce qu’une carrière est faite de choix et que tu ne peux jamais ou très rarement avoir le choix parfait ou le choix idéal. C’est vrai que jouer à Limoges, ça aurait été cool. De l’autre côté, j’ai pu jouer à l’Asvel, donc au final, il y a des choses que j’ai faites qui étaient bonnes aussi. J’aurais pu jouer à Limoges, mais ça ne s’est pas fait. Si ça ne s’est pas fait, c’est que ça ne devait pas se faire. Donc c’est dommage, mais ce n’est pas vraiment un regret. Je me demande parfois comment ça aurait pu se passer si j’étais revenu, mais pas plus que ça.  

C’est peut-être l’adversaire de Betclic Elite que tu connais le mieux. Qu’est-ce que tu peux nous dire de cette équipe ?  

Ils ont une identité affichée. Celle-ci est clairement liée à l’arrivée du coach, Massimo Cancellieri, qui a fait du bon job, parce qu’en début de saison, honnêtement sur le papier, ils ne faisaient pas partie des équipes qu’on pouvait attendre aussi haut au classement. Ils ont bien recruté et ils ont adopté cette identité d’équipe très défensive, qui met de l’intensité, avec des joueurs français dominants, deux-trois joueurs américains aussi qui sont très forts, ce qui fait que l’alchimie a pu prendre. Au final aujourd’hui, ils évoluent à un très haut niveau.  

Si on parle de Fos-Limoges, on doit forcément parler de ton premier match face au CSP à Parsemain, le 9 décembre 2011, lorsque tu as réalisé un « perfect », à 10/10 au tir au cours d’une belle victoire face au leader de Pro B à l’époque. Quels souvenirs tu gardes de ce match ?  

C’était encore le début de saison avec Fos-sur-Mer, j’avais été décalé au poste de meneur. Il y avait beaucoup d’attentes autour de ça, je travaillais beaucoup là-dessus, sur le fait de mieux comprendre et mieux appréhender le poste. Et au final ce match a été un peu le match référence qui a un peu lancé ce nouveau parcours avec Fos et ma carrière de meneur de jeu. C’est un match qui restera, parce que j’avais fait un grand match et en plus c’était face à Limoges. Ça restera l’un des grands souvenirs de ma carrière. 

Ça a été un moment important de ton début de carrière ?  

C’est vrai, comme tu dis, que ce match du 9 décembre 2011, ça reste un match référence dans mon début de carrière. C’était un tout : nouveau club, nouveau rôle, face à mon équipe de cœur. Tout s’est bien goupillé sur ce match avec beaucoup de réussite et un vrai point de départ en termes de confiance aussi. C’est à ce moment-là aussi où je me suis dit que finalement, ce choix avait été le bon et que j’allais pouvoir faire de belles choses à ce poste. Derrière on fait une très belle saison en plus, et on les avait rejoués en playoffs. Cette saison avait vraiment été une réussite. Ce match-là avait été le point de départ de tout ça.  

Quelle va être la clé du match ce mardi pour Fos Provence Basket ?  

La clé, ce sera de ne pas trop souffrir face à leur intensité défensive pour commencer. C’est leur marque de fabrique depuis le début de saison, d’être capables d’étouffer leurs adversaires. Il faudra être capable de ne pas subir ça. Et évidemment, ça va être de tenir leurs joueurs, qui sont des joueurs majeurs, que ce soit Nicolas Lang qui est un très fort shooteur, ou les autres. Donc il faudra aussi être en mesure de limiter ces joueurs-là.  

Et sur cette fin de saison, par quoi passera selon toi le salut (et le maintien) de Fos Provence Basket sur les cinq derniers matchs de la saison ?  

Il nous faut gagner deux matchs. Avec deux victoires, ça devrait probablement suffire. L’enjeu aussi, ce sera d’essayer de ne pas jouer notre maintien sur une dernière journée au Portel, avec tout le contexte qui pourrait y avoir autour de ce match là et s’éviter une finale à la vie à la mort. Je pense qu’il y a des matchs à prendre, peut-être celui face à Roanne à domicile. Il faudra être capable d’en prendre au moins deux. Et ce match de Limoges, même si c’est une grosse équipe, on sera à domicile, à Marseille, il y aura tout un contexte qui peut nous être favorable. Ce sera aussi sur ça et sur ces matchs-là qu’il va falloir compter pour se maintenir.