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Auteur/autrice : Romain

[Le sixième homme] Mathieu Wojciechowski, premier supporter des BYers

Auteur d’un gros début de saison, Mathieu Wojciechowski a été contraint de laisser ses coéquipiers pour une longue durée, la faute à une chute sur le parquet d’Aix-Maurienne le 1er octobre dernier qui lui a coûté une fracture du scaphoïde.

Même depuis le bord du terrain, le capitaine des « Black&Yellow » reste le premier supporter de ses coéquipiers, impliqué en coulisses et toujours prêt à donner de la voix pour encourager les siens pendant les matchs.

Avec l’inauguration de la toute nouvelle tribune qui va donner une nouvelle allure à la Halle du Docteur Henri Giuitta, c’est l’occasion d’inaugurer avec lui une nouvelle rubrique baptisée « Le sixième homme », qui mettra régulièrement à l’honneur les soutiens historiques de la BYers Army.

Salut Mathieu ! Peux tu nous rappeler d’abord comment tu t’es blessé ?

Salut à tous ! c’était lors des premières minutes du match contre Maurienne. J’ai fait une chute totalement banale. Je pensais que c’était une entorse du poignet au début et j’ai joué tout le match. Au fur et à mesure, je sentais qu’il y avait un truc qui n’allait pas forcément bien dans mon dans mon poignet. Je me disais que ça allait passer, que ça n’était pas trop grave. Et le lendemain matin au réveil, j’ai ressenti une douleur hyper pointue. Je pouvais plus bouger le poignet. On a fait les examens et donc finalement, c’est une fracture de l’os.

Tu as dû choisir de te faire opérer pour revenir plus vite ?

Oui, en gros, le chirurgien que j’ai vu à Marseille voulait mettre en place un protocole sans opération, strictement avec du repos, mais ça pouvait durer entre trois et sis mois pour revenir. J’ai recueilli pas mal d’autres avis, j’ai consulté pas mal de spécialistes et j’ai réussi à contacter un professeur à Lyon qui m’a très vite pris en charge. J’ai mon premier check un mois après l’opération et les nouvelles sont bonnes. Si tout se passe comme prévu, je pourrais reprendre l’entraînement collectif dans un mois.

Comment vis-tu ce moment délicat ?

Je crois que c’est la première fois de ma vie que je suis blessé aussi longtemps. C’est un peu un coup du sort parce que c’est une blessure de malchance, je dirais. Il y a toujours de la frustration, mais dans le sport, ce sont des choses qui arrivent. J’ai essayé de le prendre de la manière la plus positive possible, prendre ce temps pour essayer de reposer mon mon corps et mon esprit. J’ai quand même le rôle de capitaine dans cette équipe, donc il faut être aussi disponible pour mes coéquipiers, rester au contact de l’équipe, parce que ça me tient à cœur. J’y tiens vraiment, et j’ai envie d’essayer de leur transmettre toute l’énergie, tout ce que je ne peux pas apporter sur le terrain, l’apporter en dehors.

Comment ça se traduit au quotidien, ce nouveau rôle de premier supporter de l’équipe ?

J’apporte un autre œil. C’est un regard extérieur sur ce qui se passe sur le terrain. J’essaie de communiquer au maximum avec les gars, donner des petits conseils, venir regarder les séances collectives, être là à discuter avec des coachs… En fait, c’est beaucoup de communication, et c’est là-dedans que j’essaie d’apporter, de compenser puisque je ne peux pas être sur le terrain.

Comment tu trouves l’ambiance de la Halle Henri Giuitta et les supporters de Fos?

Je dirais que c’est un public qu’il faut aller chercher. Mais quand on les tient, ils sont là avec nous. J’ai j’ai de très beaux souvenirs de la saison dernière… Quand je suis arrivé, le club était dans une situation assez critique, et on a réussi à aller les chercher en faisant de bons résultats, en montrant un autre visage. J’ai aussi des souvenirs des matchs à Marseille contre Rouen et Saint-Chamond, où il y avait une très belle ambiance et la salle était bien remplie. Et bien sûr à Fos-sur-Mer, sur des matchs comme La Rochelle ou Angers. C’est nous, sur le terrain, mais c’est aussi l’appui qu’ils ont réussi à nous apporter à ce moment là, qui a fait qu’on a pu se dépasser parce que c’était clairement se dépasser, ce qu’on a fait. On était dans une situation vraiment compliquée, on avait beaucoup de blessés, c’était on était vraiment en mode survie et on a réussi à le faire.

En plus, la salle s’est un peu agrandie avec la nouvelle tribune. Donc ça sera à nous de faire en sorte d’attirer les gens et qui veuillent nous supporter à fond et nous pousser encore plus.

Est-ce qu’il y a un match en particulier où l’atmosphère t’a marqué à domicile ?

Moi, l’année dernière, celui que j’ai bien aimé moi, c’était le match contre Saint-Charmond à Marseille. Mais La Rochelle et Angers aussi à Fos, c’était quelque chose de spécial, sur des matchs qu’on a été chercher à la fin. Les gens, ils étaient à fond… à fond avec nous. Donc c’était vraiment, c’était un beau moment de partage en fait.

Toi qui a connu les deux salles les plus chaudes de France avec Limoges et Le Portel, qu’est ce que tu peux dire de l’importance du public dans son rôle de « sixième homme »? Est-ce que c’est quelque chose qui peut porter les joueurs ?

Oui bien sûr ! Quand les gens sont avec nous, on le ressent, que ce soit par le bruit, par les encouragements… Ça te donne une raison de plus d’aller te dépasser en fait. C’est vrai que j’ai eu la chance de jouer dans des ambiances géniales et dans deux styles complètement différents, que ce soit Limoges ou c’est un peu c’est plus des fanatiques, tu vois et le c’est beaucoup plus la bonne ambiance, l’orchestre… C’est deux ambiances qui se ressemblent mais qui sont totalement différentes en même temps. Quand tu joues devant une salle pleine, avec des gens qui te poussent, c’est carrément agréable. C’est exponentiel. Plus il y en a, plus c’est bon et plus tu as envie d’y aller.

Comment tu évalues Fos-sur-Mer, sur une terre où le basket n’est pas encore aussi fervent qu’à Limoges ou au Portel ?

Je comprends la situation, et c’est un combat, pour tout le monde. Le club a envie de proposer un spectacle de qualité, nous on a envie de proposer du basket de qualité, de faire le maximum. Plus ça gagne, plus on aura de gens qui vont venir. Le club a cette volonté de créer une culture autour de l’image du club, d’essayer de véhiculer une certaine image. Quand on dit Fos, on pense Marseille, et Marseille, c’est le foot. Mais je pense qu’il y a de la place et un vrai potentiel. Vraiment, le match d’Angers la saison dernière, c’était top. On a envie de revivre ce genre d’ambiance le plus souvent possible.

Et merci encore pour cette fin de match incroyable de ta part contre Angers la saison dernière !

Merci ! Comme j’ai dit, sur l’action où je mets le « and-one » avec le lancer après, j’ai ressenti une sorte de méga frisson, je pense que je m’en rappellerai toute ma vie de celui-là. Le scénario était fou. On a juste envie de revivre des moments comme ça, de passer par la haine de la défaite pour en arriver à la joie de ce finish là.

Pro B -J15 : les BYers toujours trop diminués…

Les « Black&Yellow » sont toujours dans le dur. On aurait aimé un autre contexte pour la grande première de la Halle du Docteur Henri Giuitta dans sa nouvelle configuration, avec une tribune toute neuve. Malheureusement, il faudra encore attendre pour voir les Fosséens communier avec leurs fans.

Le contexte était déjà très délicat au coup d’envoi avec l’absence du trio Wojciechowski-Etou-Niang. La donne s’est vite compliquée quand Lucas Bourhis est sorti une première fois après un coup au visage, et que Maxime Galin l’a suivi après s’être tordu le pouce. Malgré de la bonne volonté et une entame au courage, les Fosséens ont lentement vu Saint-Chamond Andrézieux-Bouthéon se détacher au score, à + 8 après un quart-temps (14-22) et +14 à la pause (27-41).

De retour sur le terrain, Lucas Bouhris s’est à nouveau fait mal au genou, lui causant un nouvel aller-retour au vestiaire. Malgré tout, les Fosséens ont tenté de s’accrocher grâce à une défense plus agressive. Robert Turner III et Willan Marie-Anaïs ont alors ramené Fos Provence Basket à -8 (54-62), avant que deux paniers à 3-points de Marcquis Jackson et Sofiane Briki ne viennent relancer le SCABB. Repassé à +15 à l’issue du troisième quart-temps (47-62) et Saint-Chamond Andrézieux-Bouthéon a été suffisamment costaud jusqu’au bout pour l’emporter 82 à 65.

Il va encore falloir s’accrocher, continuer de soutenir cette équipe à fond dans ce moment difficile, espérer la qualification du nouveau meneur Brandon Young, et peut-être un retour de blessure avant la réception d’Antibes ce vendredi.

Plus que jamais,

Ensemble, unis, jusqu’à la victoire ! Let’s Go BYers !

Les stats du match

Le mot du coach, Rémi Giuitta :

Brandon Young en renfort pour les BYers !

Fos Provence Basket a a trouvé le remplaçant d’Illia Sydorov, remercié en début de semaine dernière, pour compléter sa rotation au poste de meneur de jeu. Il s’agit de l’international bulgare Brandon Young (33 ans, 1,93m), qui évoluait jusque-là en TBL (deuxième division turque) au sein du MKE Ankaragücü où il tournait à 18 points et 4 passes décisives en moyenne.

Comme pour Illia Sydorov, il s’agira d’une première en LNB pour Brandon Young, formé à l’université de De Paul (2014-2015) et qui a ensuite lancé sa carrière en Europe, enchaînant les expériences en Grèce, en Suisse, au Liban, en Ukraine, en Pologne et en Hongrie.

Il a également joué pendant trois saisons en première division bulgare, au Levski Sofia en 2019-2020 et au CSKA Sofia ces deux dernières saisons, où il a cumulé plus de 16 points et 5 passes décisives en moyenne. Devenu international bulgare, il a notamment participé à la dernière fenêtre internationale en scorant 23 points face au Monténégro, à 8/8 au tir dont 2/2 à 3-points.

Autant dire qu’il arrivera en forme pour sa nouvelle mission au sein de l’effectif de Rémi Giuitta, alors que deux matchs à domicile se présentent pour les « Black&Yellow », face à Saint-Chamond Andrézieux et Antibes.

Bienvenue Brandon !

Ensemble, unis, jusqu’à la victoire ! Let’s Go BYers !

Les highlights de Brandon Young avec le CSKA Sofia en 2022-2023

Pro B – J14 : les BYers ont tout donné à Boulazac

La liste des absents était trop longue pour Fos Provence Basket, qui a dû composer sans Junior Etou et Mamadou « Petit » Niang, et en attendant l’arrivée du remplaçant d’Illia Sydorov à la mène, pour le déplacement à Boulazac ce samedi.

Malgré un contexte très délicat, les hommes de Rémi Giuitta ont livré une bien belle bataille, avec un premier quart-temps encourageant pour la suite, notamment au regard de la défense de fer affichée en début de partie.

Les BYers ont en effet frappé fort d’entrée avec un Willan Marie-Anaïs brillant dans les airs et un Robert Turner III auteur de quatre paniers à 3-points pour faire passer l’écart à +15 dès la fin du premier quart-temps (14-29) ! Celui-ci est monté jusqu’à +18 sur un 3-points de Damien Bouquet venant valider le départ canon des « Black&Yellow » (16-34).

Piqués au vif, les Boulazacois ont su rectifier le tir avant la pause (43-42) avant de passer un 11-0 au retour des vestiaires, série alimentée par Angelo Warner et l’ancien fosséen Clément Cavallo. La rencontre venait de basculer, mais Fos-sur-Mer n’a pas rendu les armes pour autant, et a continué de se battre jusqu’à la fin pour rester sous les dix points d’écart.

C’est Boulazac qui a encore eu le dernier mot en terminant la partie par un 9-0 pour signer un succès sur le score de 93 à 76. Un résultat brut encore frustrant pour les coéquipiers de Lucas Bourhis qui devront s’inspirer de ce premier quart-temps de feu afin de bien préparer les deux prochains matchs à venir à la Halle du Docteur Henri Giuitta, face à Saint-Chamond-Andrézieux le 6 décembre et Antibes le 13.

Ensemble, unis, jusqu’à la victoire ! Let’s Go BYers !

Les stats du match

Le mot du coach, Rémi Giuitta (via Sudouest.fr) :

« On fait une entame parfaite et après, il y a eu à la fois Boulazac qui est monté d’intensité et nous qui avons un passage à vide. C’est le mal qu’on vit depuis le début de saison. Dans le contenu global, je n’ai pas énormément de choses à reprocher à mon équipe. Je pense qu’on les a bien emmerdés quand même. »

Pro B – J14 : les BYers en mode commando à Boulazac

Le calendrier n’a pas gâté les Fosséens pour leur retour au championnat après deux semaines de trêve internationale avec ce déplacement à Boulazac, deuxième de Pro B ex æquo avec Roanne et Blois. La rencontre programmée à 20h au Palio (à suivre en direct sur LNB TV) promet un intense combat entre deux formations « historiques » de la division.

La mission s’annonce pour le moins relevée pour les Fosséens alors qu’Illia Sydorov ne fait plus partie de l’effectif et que d’autres joueurs comme Mathieu Wojciechowski (poignet) manqueront à l’appel. Dans un environnement hostile, face à un collectif boulazacois bien huilé des deux côtés du parquet emmené par l’intérieur Ousman Krubally, deuxième meilleure évaluation de Pro B, les BYers vont devoir faire bloc en équipe afin de résister et pourquoi pas créer un exploit.

Boulazac aura la faveur des pronostics pour ce match de reprise, mais on peut compter sur les Provençaux, même amoindris, pour donner tout leur cœur, en mode commando, afin de défendre leurs couleurs.

Ensemble, unis, jusqu’à la victoire ! Let’s Go BYers !

Interview Bodian Massa : «  Fos-sur-Mer restera à jamais gravé en moi »

La trêve internationale a été l’occasion de prendre des nouvelles de Bodian Massa, l’un des brillants ambassadeurs du club « Black&Yellow » où il a été formé de 2014 à 2017 avant de franchir le cap en professionnel, en Pro B puis en Betclic Elite avec le maillot de Fos Provence Basket.

Son parcours exceptionnel, par la façon qu’il a eu de gravir les échelons avec Fos-sur-Mer, jusqu’à obtenir ensuite sa première sélection en équipe de France A, rappelle un peu celui de Mamadou Dia. Pour l’ensemble de leur œuvre, les deux ont ainsi vu leur maillot être retirés par Fos Provence Basket. Mamadou Dia est aujourd’hui assistant de Rémi Giuitta sur le banc des BYers, et Bodian Massa est le parrain de la BYers Academy.

Depuis cet été, le pivot de 27 ans a mis le cap sur la Catalogne en signant au Bàsquet Manresa, et s’apprête à affronter le FC Barcelone de Youssoupha Fall, Willy Hernangomez et Jan Vesely ce dimanche. Avant de replonger dans le championnat en Espagne comme en France, on clôture donc cette parenthèse internationale avec cet entretien de Bodian Massa, toujours aussi attaché à son club de cœur.

Salut Bodian ! Comment ça va ? Comment se passe ta première expérience à l’étranger ?

Salut à tous ! Pour l’instant, ça se passe plutôt bien. Ce n’est pas évident de partir à l’étranger, quand tu ne connais pas vraiment la langue, que tu es un peu isolé de tous tes proches. Mais pour l’instant ça se passe bien, même en terme de vie sociale, en dehors du basket.

Et sur le plan basket, comme s’est passée ton adaptation ?

Au début, c’est sûr que ce n’était pas évident, dans le sens où je me suis blessé au bout d’une semaine. Je dirais que c’est totalement différent. C’est un championnat où il y a beaucoup d’intensité, de course, il n’y a pas vraiment de petites équipes. Tu peux vite te faire surprendre si tu prends tes adversaires un peu de haut. Tous les week-ends, tu te dois d’être à 100%. Tu te rends compte que ça peut aller super vite. En terme d’entraînement, c’est vrai que je n’avais pas vraiment connu ça, au niveau de l’intensité. C’est aussi la philosophie de notre coach à Manresa, qui veut qu’on joue avec beaucoup d’intensité et de course.

Tu es revenu de blessure depuis cinq matchs. Tu es satisfait de ton retour ?

Oui, pour le coup ça se passe bien. J’ai bien repris. Ils ont pris soin de moi, avec le préparateur physique, pour que je puisse reprendre dans de bonnes conditions. Jusqu’à présent ça va. Je peux mieux faire, et en même temps ça aurait pu être moins bien. Je suis toujours en progression.

Est ce que tu as toujours l’occasion de suivre les résultats de ton club formateur ?

Honnêtement cette saison, j’essaie de suivre, mais malheureusement je suis ça de loin. Aujourd’hui il y a LNB TV donc je peux toujours suivre les matchs, même de loin. J’ai pu regarder quelques matchs cette année. Le principal, c’est déjà que le résultats sont meilleurs que la saison précédente, et que les gens adhèrent toujours au projet et qu’ils sont toujours derrière l’équipe.

En avril 2023 pour ton retour à la Halle Henri Giuitta avec Strasbourg, le club a retiré ton maillot et t’a nommé parrain officiel de la BYers Academy. Qu’est ce que ça t’as fait d’avoir été honoré de la sorte ce soir là ?

Le moment, il était exceptionnel. Le match par contre, il n’était pas à mon avantage ! (Rires). Pour moi, ce sera un moment gravé à jamais dans ma mémoire. Je ne l’oublierai jamais. Comme tout le monde le sait, même si je suis loin, et que je ne peux pas forcément être présent parce qu’on a tous nos obligations, Fos-sur-Mer restera à jamais gravé en moi, et les personnes de Fos, les supporters et les gens qui y travaillent, on se connaît toujours tous autant.

En tout cas, je remercie le club d’avoir fait ça pour moi. Et puis c’était inespéré sachant que ma mère venait de Paris et que ma grand-mère qui est à Marseille, n’était jamais venue voir un match. Du coup, d’avoir toute ma famille présente, ça m’a sonné et on a vu que sur le match, je n’avais pas été bon du tout ! (Rires). On vit aussi pour ce genre de moments et pas forcément que pour gagner des matchs.

Aujourd’hui, c’est Willan Marie-Anaïs et Kevin Minar qui incarnent le succès de la BYers Academy au sein de l’équipe première. As-tu connu Willan à ses débuts ?

En fait on s’est croisés. L’année où on est en Pro A avec Fos et on se maintient, en 2021-2022, Willan était encore au centre de formation à Fos. Ça fait qu’on s’est croisé, mais je ne le connaissais pas forcément plus que ça. A l’époque, il était encore en cadet je crois. Maintenant, je le connais par rapport à ce qu’il fait sur le terrain, et on s’est déjà recroisé.

Qu’est ce que ton passage à la BYers Academy t’as principalement appris ?

Je ne sais pas trop comment le dire, mais quand on est au centre de formation de Fos-sur-Mer, on ne fait pas forcément partie des centres de formation les plus huppés. Même s’ils ont fait la finale des playoffs l’année dernière, on peut dire qu’on vient d’en bas, et que parmi tous les joueurs de ta génération qui veulent finir professionnels, on n’est pas forcément au top de la liste. Du coup, il va falloir donner encore plus, et ce côté là, qui va faire que tu fais tout pour te dépasser, c’est quelque chose qui va plaire aux entraîneurs. L’idée, c’est d’être toujours à fond. Notre entraîneur faisait en sorte qu’on soit toujours à 100%, et aujourd’hui ça me permet d’avoir cette hargne, à chaque fois que je vais à l’entraînement. On me dit souvent : « Bodian, tu es tout le temps à fond ». C’est vrai, notamment par rapport à ça, au fait que lorsque j’étais plus jeune, j’étais déjà tout le temps à fond.

Les débuts de Bodian Massa dans le groupe pro (ici aux côtés de Jean-Baptiste Maille)

Parmi les personnes qui ont accompagné ta progression, il y a notamment Mamadou Dia, qui jouait au même poste que toi et qui est aujourd’hui l’assistant de Rémi Giuitta. Quel rôle a-t-il eu dans ton parcours ?

Mamadou, il a déjà eu un rôle de grand frère. Bien sûr, il m’a entraîné, il me faisait faire des entraînements individuels, mais ça a toujours été un grand frère avant tout. Quand on avait les ailes qui brûlaient un peu, il nous disait de garder les pieds sur terre. Il nous disait ce qu’on faisait de bien aussi. Et même quand il a quitté Fos-sur-Mer pour aller à Sapela, il nous appelait toujours pour nous maintenir dans le bon chemin. Voilà un peu le rôle qu’il a eu, auprès de moi et aussi des autres joueurs qui étaient au centre de formation.

Un mot sur Rémi Giuitta également, qui a été prépondérant dans ton évolution, d’espoir à la Pro B puis la première division ?

Rémi a toujours su me donner confiance. Pour lui aussi, avant que ce soit mon entraîneur, s’il ne l’avait pas été, ça aurait aussi très bien pu être une personne avec qui j’aurais pu m’entendre dans la vraie vie. Et c’est d’ailleurs le cas. Il a toujours été à l’écoute et il a toujours su me donner confiance dans des moments un peu plus durs. Après, forcément, c’est un coach et il doit faire ses choix, mais, même quand il les faisait, il ne m’a jamais réellement mis de côté. En tant qu’humain, je me suis toujours senti respecté, et ça c’est la chose la plus importante pour moi. Il a su installer un niveau de confiance, bien sûr, à te dire qu’il faut être exigeant, qu’il va falloir du temps mais il y a un potentiel. Et le jour où tu voudras vraiment faire les choses bien, tu verras que tu iras au plus haut niveau.

Fos-sur-Mer champion de Pro B lors de la dernière journée à Nantes en 2021

Au delà de ton brillant parcours en club depuis ton départ, tu as également été sélectionné en Equipe de France. Que retires tu de cette expérience ?

Pour moi, c’est exceptionnel. Peut-être que pour certains, ça a toujours été un objectif dans leur vie. Mais pour moi, c’est exceptionnel. Quand je vois d’où je pars et jusqu’où je suis allé. Même en étant dans ma troisième ou quatrième année avec Fos, même en Pro A, je n’aurais jamais pensé que j’aurais un jour une sélection en Equipe de France. Ça me permet d’engranger un maximum d’expérience, de rencontrer des joueurs qui ont fait des choses exceptionnelles, d’échanger avec eux. Ça te permet de voir le niveau de différence que tu as avec eux et de te remettre les pieds sur terres si tu te prends pour Michael Jordan. Au regard de mon parcours, mon vécu, je n’aurais jamais pensé pouvoir toucher ça un jour. Grâce à Dieu j’ai réussi à en arriver là. J’espère que ce n’est pas fini.

Petite anecdote en plus, pour dire à quel point je ne pensais pas que ça puisse être possible : quelques mois avant la fenêtre de novembre 2022 quand j’ai été partenaire d’entraînement pour la première fois, j’étais au Sénégal et j’avais fait des démarches auprès de la Fédération pour pouvoir essayer de jouer avec le Sénégal. C’est dire à quel point j’étais loin à l’idée de penser aller en Equipe de France. Pour moi c’était intouchable. J’y suis allé pendant les fenêtres internationales et pas pour une compétition internationale. Pourquoi pas un jour ? C’est l’objectif, je ne me fixe pas de limites.

La prochaine fenêtre de février est un objectif ?

Février, c’est encore loin. En tant que compétiteur, on a évidemment envie d’être parmi les meilleurs et de représenter son pays. Si je ne suis pas sélectionné, ça ne sera pas une fin en soi. Et je regarderai l’équipe de France à la télévision. Mais c’est sûr que j’aimerais bien y regoûter, et pourquoi pas faire un jour une compétition internationale.

Merci Bodian, tu es prêt pour affronter l’armada barcelonaise dimanche ?

Oui, on enchaîne les grosses équipes ici. Quand tu es dedans, c’est sûr que tu es impressionné de jouer des équipes comme ça. Mais en fait, tu ne peux pas trop t’extasier non plus et ton entraîneur est là pour te le rappeler. C’est Barcelone, mais ils ne sont pas invincibles. C’est sûr que c’est incroyable… On a aussi joué le Real Madrid. Tous les week-ends tu rencontres de grosses équipes. C’est pour ça que tout le monde dit que c’est le championnat le plus relevé. Par exemple Barcelone, ils ne sont pas plus impressionnants en championnat que Malaga peut l’être. Mais c’est vrai qu’au niveau des intérieurs, c’est costaud !

Pro B – J13 : Gries-Souffel enfonce les BYers

Les Alsaciens de l’ASA Basket sont venus gâcher la fête ce vendredi pour le retour des BYers à domicile. Les encouragements des supporters « Black&Yellow » et sa fanfare n’auront pas suffi pour aider les hommes de Rémi Giuitta, privés de Junior Etou, à renverser une équipe de Gries-Souffel en pleine confiance.

Après un premier quart-temps équilibré (20-20), l’adversaire du soir a réussi à créer un premier écart en s’appuyant sur une adresse exceptionnelle à 3-points (8/12 à la mi-temps), avec Carl Ponsar et Shannon Bouges en chefs de file, pour virer à +13 à la pause (40-53).

Les Provençaux ont cédé pour de bon dès la fin du troisième quart-temps (55-76) avant de mieux terminer sous l’impulsion de Damien Bouquet notamment, dans une fin de match sans enjeu, Gries-Souffel l’emportant finalement 96-83.

Avec ce cinquième revers en six matchs, les Fosséens occupent désormais la quatorzième place avec un bilan de cinq victoires pour huit défaites. Le prochain rendez-vous est programmé pour le 29 novembre, sur le parquet de Boulazac.

Ensemble, unis, jusqu’à la victoire ! Let’s Go BYers !

Les stats du match

Le mot du coach, Rémi Giuitta :

« L’approche est trop individualiste, et ça me déplaît fortement. C’est plus qu’une sonnette d’alarme, puisqu’on n’est pas au niveau. Dans l’investissement défensif déjà (…). On est trop insuffisants, on n’est pas dans le sacrifice. Comme face à Nantes, on tombe sur un adversaire qui shoote à 60% à 3-points, récite son basket. Malheureusement, on ne joue pas du tout comme on s’entraîne, sinon, vous verriez autre chose (…). Dans l’approche mentale, je suis très déçu. Il y a trop de joueurs qui ne sont pas dans l’état d’esprit. On a en plus eu les coups durs de perdre nos « energizers » Junior Etou et Mathieu Wojciechowski. Sans eux, on devient une équipe sans saveur, fade. C’est la vérité ».

Pro B – J13 : Gries-Souffel, le dernier défi des BYers avant la trêve

La défaite concédée vendredi dernier à Nantes (100-70) a été difficile à digérer pour les BYers, qui sont passés à côté de leur match sur le parquet de la lanterne rouge de la division.

Après une séquence marathon de cinq matchs en deux semaines, les hommes de Rémi Giuitta ont enfin pu bénéficier d’une semaine d’entraînement pour relancer la machine et essayer de terminer la première phase de ce championnat sur une bonne note, avant une trêve internationale de deux semaines.

C’est l’entente Gries-Souffel qui se présente au menu ce soir, une formation dont on connaît les qualités de rigueur et d’engagement. Les Alsaciens ont failli créer un premier exploit vendredi en s’inclinant de peu face à Orléans (84-86), et ont enchaîné par une brillante victoire en Coupe de France mardi face à Chalon-sur-Saône (87-66), avec à chaque fois un tandem Bogues-Ponsar au rendez-vous en attaque.

Pour les Fosséens, il s’agira à nouveau de réaffirmer l’identité du club provençal, dans la dureté, l’intensité et l’engagement, comme le groupe de Rémi Giuitta l’a récemment démontré, dans la deuxième mi-temps face à Blois notamment. Ce soir encore, les « Black&Yellow » auront besoin de tout votre soutien pour mener leur mission à bien !

Ensemble, unis, jusqu’à la victoire ! Let’s Go BYers !

Pro B – J12 : les BYers passent au travers à Nantes

Ce déplacement à Nantes au terme de deux semaines éprouvantes, sur le parquet de la lanterne rouge, avait tout du match piège. Sous les ordres de Rémy Valin depuis deux semaines, les Nantais ont repris du poil de la bête comme ils l’avaient démontré lors de leur match précédent, perdu de peu face à Antibes.

En quête d’une victoire depuis huit matchs, Nantes a donc sonné la révolte ce vendredi soir à l’occasion de la réception de Fos Provence Basket, et ce sont les BYers qui en ont fait les frais.

Les Provençaux ont rapidement encaissé un 15-1 pour se retrouver menés dès la fin du premier quart-temps (23-15), et ont subi un nouvel éclat du trio Gauthier-Lofberg-Dossou pour se retrouver menés 46-30 à la mi-temps.

Le mal était déjà fait, et le miracle n’a pas eu lieu après le repos pour les « Black&Yellow » qui ont continué de subir face à un collectif nantais déchaîné. Battus 100 à 70, les coéquipiers de Mamadou « Petit » Niang (20 points) vont enfin bénéficier d’une semaine pleine pour s’entraîner afin de relever la tête dès le prochain match face à l’ASA Basket à la Halle Henri Giuitta.

Ensemble, unis, jusqu’à la victoire ! Let’s Go BYers !

Les stats du match

Pro B – J12 : garder le cap à Nantes !

Nantes a été historiquement été une terre qui a plutôt réussi aux Fosséens par le passé. Sur les sept dernières années, on compte notamment deux victoires acquises au buzzer, par des tirs précieux de l’ancien pivot Brad Waldow en playoffs en 2017, puis de Caleb Walker sur un tir à 3-points en 2020. C’est aussi sur le parquet de la Trocardière que les BYers ont validé leur titre de champion de Pro B lors de la dernière journée de la saison 2020-2021.

Le contexte sera tout autre ce vendredi soir à partir de 20h, mais l’enjeu sera également très important. Fos Provence Basket espère en effet aligner une deuxième victoire de suite après un succès encourageant acquis mardi face à Denain (74-72) afin retrouver un bilan à l’équilibre

De son côté, l’Hermine de Nantes vit un début de saison très compliqué et vient d’enchaîner huit revers d’affilée. Le coach Laurent Pluvy a déjà été remplacé, et c’est Rémy Valin, entraîneur fosséen lors de la saison 2022-2023 en Betclic Elite, qui a repris du service.

Malgré cette entame délicate, Rémy Valin dispose d’un effectif dont il faudra se méfier, avec notamment l’ailier Johan Lofberg, champion de Pro B avec La Rochelle la saison passée, ou encore Darel Poirier, solide intérieur qui avait failli jouer un bien vilain tour aux « Black&Yellow » avec Angers lors du dernier match pour le maintien la saison dernière.

Face à une bête blessée, les Fosséens devront être particulièrement vigilants et faire le maximum pour essayer de l’emporter en terrain hostile. Pour cela, il faudra afficher le même état d’esprit que face à Denain mardi !

A noter que ce sera le cinquième match en deux semaines pour les coéquipiers de Maxime Galin, et que le facteur « fatigue » sera également à gérer, Nantes n’ayant pas joué mardi.

Ensemble, unis, jusqu’à la victoire ! Let’s Go BYers !