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INTERVIEW – Pur produit de la formation fosséenne, l’intérieur « Black&Yellow » aborde le début de saison et le Clasico à venir face à Paris Basketball, ce vendredi à Parsemain. Voilà plus de sept ans que Bodian Massa franchit les étapes au sein de Fos Provence Basket. L’intérieur a pris le temps de bien grandir en espoirs […]

INTERVIEW – Pur produit de la formation fosséenne, l’intérieur « Black&Yellow » aborde le début de saison et le Clasico à venir face à Paris Basketball, ce vendredi à Parsemain.

Voilà plus de sept ans que Bodian Massa franchit les étapes au sein de Fos Provence Basket. L’intérieur a pris le temps de bien grandir en espoirs avant de pointer le bout de son nez dans le groupe pro et de faire quelques apparitions convaincantes lors de la saison 2017-2018.

Son prêt a Saint-Chamond la saison suivante a été payant, lui permettant de s’épanouir et de lancer sa carrière dans le monde professionnel (9.7 points, 7.1 rebonds, 13.8 d’évaluation en moyenne par match). De retour dans son club de cœur pour y jouer un rôle majeur, Bodian Massa avait rapidement confirmé lors de la saison 2019-2020, stoppée par le Covid, et reste donc sur un exercice 2020-2021 plein, ponctué d’une Leaders Cup et du titre de champion de Pro B, avec un dernier match remporté à Nantes à l’issue duquel il avait été nommé MVP.

Comme si de rien n’était, il a ouvert cette saison « un nouveau chapitre » de sa carrière avec brio, en BetClic Elite. Fort de sa palette offensive bien garnie, le poste 5 s’est montré au moins aussi à l’aise pour « cuisiner » ses adversaires au poste bas qu’il ne l’est derrière les fourneaux de « La cuisine de Bo’ », devenue une référence locale faisant honneur à la cuisine africaine, qu’il maîtrise aussi d’une main de maître.

La venue de Paris Basketball pour le Classico ce vendredi soir à la Halle Parsemain était l’occasion de faire le point sur ce début de saison avec le natif de Marseille, pour qui ce match compte particulièrement.

Bodian, un mot sur ce début de saison avec trois victoires et quatre défaites, dont deux de deux petits points. C’est satisfaisant ?

Pour moi, c’est satisfaisant mais à la fois c’est un peu frustrant. Parce que sur les matchs de Gravelines et de Pau, on méritait de gagner. Là où c’est satisfaisant, c’est qu’on a montré de belles choses. Je pense qu’on a pas encore atteint le plein potentiel de l’équipe. Donc je dirais que le bilan est mitigé pour l’instant. On peut faire quelque chose de pas mal ce week-end, face à un concurrent direct. En cas de victoire on repasse à un bilan à l’équilibre.

Comme à Gravelines, il n’a pas manqué grand-chose le week-end dernier à Pau (74-72). Que retiens-tu de ce match ?

Dans un match comme ça, on se dit surtout que c’est un match qu’on pouvait prendre.  Ce sont des matchs où il faut que la pièce tombe de notre côté. Parce qu’aujourd’hui on ne peut pas se permettre de dire que l’on va gagner 20 matchs de façon sûre et certaine cette saison. Donc, on se doit de prendre les matchs que l’on est en mesure de gagner.  Ça a été le cas à Pau, mais on l’a perdu. Maintenant dans le discours, ce qu’on retient c’est qu’il faut vite passer à autre chose. Essayer de corriger nos erreurs et surtout s’appuyer sur les bonnes choses. Parce que malgré tout même si on a perdu il y a quand même eu de bonnes choses. On peut continuer à avoir confiance en nous, en nous disant : « Les gars, Gravelines, Nanterre, Pau… Ce sont des équipes qu’on peut regarder dans les yeux ». D’autant plus alors qu’on était pas au complet.

Personnellement, tu as déjà été élu deux fois dans le cinq majeur français LNB. Comment juges-tu ton début de saison ?

Je découvre encore le championnat, la BetClic Elite. C’est différent de la Pro B. Pour l’instant ça se passe bien. J’espère que ça va continuer comme ça. Dans notre malheur, j’ai eu la chance d’avoir beaucoup de temps de jeu. Ça m’a permis de me mettre en confiance. C’est loin d’être fini, on va encore rencontrer d’autres équipes, d’autres adversaires. J’ai encore une belle marge de progression, je peux m’améliorer sur pas mal d’aspects.

Qu’est-ce que ça fait de franchir tous ces échelons avec ton club formateur ?

C’est honorable. On a ce sentiment d’accomplir quelque chose à chaque fois, de franchir une marche supplémentaire. D’être passé pro après le centre de formation, d’avoir été prêté un an pour mieux revenir ensuite, c’est une étape de plus à chaque fois. Parti de très bas, sans précipiter les étapes. Au bout de cela, il y a eu le titre de Leaders Cup et la montée. Je ne dirais pas que c’est un accomplissement. C’est à chaque fois le début d’un nouveau chapitre. Depuis le centre de formation aussi, tu développes cet ADN qui est assez fort au club, dans le contexte marseillais qu’on connaît, où ce n’est pas facile pour le basket.

Depuis peu, il t’arrive d’évoluer avez Zachery Peacock dans la raquette. Qu’est ce que ça te fais de jouer avec lui ?

Je pense que tout le monde le connaît. C’est un joueur d’expérience, qui était MVP il y a encore deux saisons je crois. Je l’ai beaucoup regardé jouer. Je suis au club depuis sept ans. Les premières années, lorsqu’il était à Bourg-en-Bresse, c’était déjà un exemple pour moi. Aujourd’hui, le fait qu’il soit au quotidien à mes côtés, ça me booste énormément. Il donne beaucoup de la voix, il donne des conseils, toujours avec de bonnes intentions, pour m’aider à progresser et faire progresser l’équipe. C’est quelque chose d’incroyable de l’avoir au club aujourd’hui. J’essaie d’en profiter.

En parlant d’exemple, tu as aussi pu jouer avec Mamadou Dia la saison dernière, un historique du club dont tu es un peu le successeur. Que représente-t-il pour toi et quelle importance a-t-il eu dans ta progression ?

Franchement, pour moi, c’est un grand-frère. Je ne vais pas dire un père, même s’il pourrait l’être au niveau de l’âge. Mais il est là depuis mes débuts, et il m’a beaucoup aidé. Quand je suis arrivé, on s’entraînait beaucoup ensemble, et même dans la vie de tous les jours, il m’a beaucoup aidé. Je sais qu’il croit en moi depuis le début. C’est une fierté d’avoir pu jouer avec lui, d’avoir pu le côtoyer au quotidien. Et de voir aussi que lui est fier de moi, ça signifie beaucoup.

Tu as d’ailleurs remporté ton premier Quai 54 à Paris cet été, un tournoi qu’il a remporté six fois. Quelle expérience en retires-tu ?

C’est son tournoi c’est vrai, et franchement c’était top, une bonne nouvelle expérience. On m’avait déjà proposé de le faire plusieurs fois, j’avais refusé. Cette année j’ai accepté et j’ai bien apprécié, parce que ça permet de rencontrer d’autres joueurs, et d’évoluer dans un autre style de jeu. Le cadre est magnifique. Le gagner pour ma première année là-bas, c’était super. Le niveau est aussi très bon, c’est du niveau professionnel. Ceux que tu retrouves en phases finales, ce ne sont que des pros.

C’est Paris Basketball qui se présente ce vendredi soir, un match présenté comme un Classico à la sauce basket. Qu’est ce que représente ce match pour toi, en tant que natif de Marseille ?

Comme tu l’as dit, ce match a été présenté comme un Classico. Déjà, c’est une chance pour le championnat de France d’avoir une équipe à Paris, qui s’appelle Paris et pas Nanterre ou Boulogne-Levallois. C’est aussi une chance de pouvoir les retrouver en première division, au plus haut niveau français, avec deux équipes compétitives. Sur un plan personnel, ça représente aussi beaucoup. Parce que je suis né à Marseille, j’ai été formé ici et j’ai cet ADN du Sud. Même si c’est du basket et qu’on en entend moins parler, pour moi, c’est mon Classico.

La légende dit qu’on te voit également souvent au stade Vélodrome ?

C’est vrai que j’essaie d’y aller de temps en temps, parce que j’aime le foot. Je suis amateur de beau jeu, et ce que propose l’OM cette saison c’est intéressant. Du coup, j’essaie d’y aller de temps en temps. Et je vais essayer d’amener mes coéquipiers qui n’ont pas pu en profiter l’année dernière à cause du Covid. Que ce soit les joueurs américains ou même les Français, pour qu’ils apprécient l’ambiance.

Au delà de la rivalité, le Paris Basketball, c’est finalement l’équipe que vous connaissez le mieux puisqu’ils ont eux aussi conservé leur ossature de l’an passé. A quel point ce match face à un concurrent direct est important ?

C’est un concurrent direct pour le maintien c’est vrai, même si la saison est encore longue. C’est une équipe qu’on connaît bien, mais de nouveaux éléments sont arrivés, et les autres joueurs progressent aussi. Je la considère comme une toute nouvelle équipe, dans un tout nouveau championnat, avec des ambitions différentes de l’an passé. Ça devrait être un match assez relevé. Contre Paris, ça va se jouer à l’envie, au cœur et au courage.

Tu te souviens du premier match de l’histoire entre Fos Provence Basket et Paris Basketball, qui étais aussi ton premier match de Pro B après ton retour de Saint-Chamond ?

Je crois que je m’étais blessé juste avant, du coup je n’avais pas beaucoup joué. Ce dont je me souviens, c’est qu’ils avaient gagné sur la dernière action, un lay-up de Sylvain Francisco. Ça avait lancé notre saison d’une mauvaise manière. Je me souviens aussi qu’Allan avait mis un poster sur Amara Sy. Il n’était pas censé beaucoup jouer et il avait fait un bon match, avec ce poster et départ en dribble en tête de raquette.

Comme c’est le cas au Vélodrome, le soutien du public de Parsemain sera important ce vendredi ?

Déjà, je souhaiterais remercier les supporters qui sont venus contre Le Portel. Ils ont été présents, il y avait une vraie ambiance. Toute cette saison, quel que soit le match, l’ambiance à domicile va être importante. Parce que ça va nous servir. On le voit dans les autres salles, à Pau, à Gravelines. Même si leurs équipes sont en difficulté, elles gardent la confiance et le soutien des supporters. Ça leur donne un regain d’énergie. Pour nous aussi, ça va être un élément important. On va avoir besoin de ça pour engranger un maximum de matchs à domicile. D’autant plus ce vendredi pour le Classico.